A Saint-Rémy-de-Provence, comment les cantines résistent à l’inflation
A Saint-Rémy-de-Provence, la gestion directe par la Mairie de la restauration collective en primaire et crèches permet de produire des plats fait-maison, avec des produits bio et locaux tout en limitant les hausses de prix.
Sirop au miel et chantilly au basilic...
A Saint-Rémy-de-Provence, ce sont les enfants qui décident du menu. Et pour septembre, ces « ambassadeurs du goût », au nombre de 6, élèves de CP et CE1 ont fait leur choix avant de raccrocher leur cartable. Au menu ce sera « salade verte, maïs, tomates et croûtons, spaghettis bolognaise et comme dessert melon, sirop au miel et chantilly au basilic » , rapporte le correspondant de l’AFP.
Ici 22 g sont jetés contre 140 g au niveau national
Ici ce sont 600 repas qui sont servis par jour et préparés sur place, avec 83 % de bio, du local. Soit 60 % de la restauration scolaire en primaire qui est gérée en direct par la mairie. Résultat, la part finissant à la poubelle est réduite drastiquement : 22 g contre 140 g en moyenne à l’échelle nationale. Une fierté pour le maire Hervé Chérubini qui affirme « nous décidons de l'approvisionnement: on travaille avec des producteurs locaux à 50 km à la ronde, on éduque au goût, on fait du bio. Gérer nos cantines est plus profitable sur les plans sanitaire, gustatif, alimentaire et éducatif ».
A la rentrée 2021, les tarifs qui étaient restés inchangés depuis 2017 (date à laquelle un gestionnaire de restauration scolaire a été recruté) ont été relevés de 5 % pour répercuter la hausse des coûts d’achats de matières premières. La commune prend en charge 82 % du coût annuel du budget des cantines soit 571 K€.
Multiplier les partenariats pour limiter les hausses
Et la mairie multiplie les partenariats pour limiter les nouvelles hausses. A l’instar de celui passé avec le lycée agricole qui assurera l’approvisionnement en huile d’olive bio AOP à prix fixe ; idem pour le pain au levain de la boulangerie bio Painprenelle et pour les légumes les achats se font à l’épicerie sociale et solidaire La Courte Echelle. Ca a permis de réduire la facture de 15 % sur les pommes et 52 % sur les carottes.
Pour les légumineuses, les économies ont été réalisés en passant au vrac avec le même fournisseur et la viande et les charcuteries viennent de l’entreprise familiale Alazard et Roux dont l’abattoir est géré en direct par 250 éleveurs.
Une gestion remarquée et distinguée en 2019 par le label Ecocert (lire article) et en 2021 par le jury des Ze Awards de la Restauration, qui lui a décerné le Award du meilleur engagement RSE (lire article).
Avec AFP