La Ville de Saint-Denis vise 30 % de produits bio en 2025
Lors d’une journée dédiée à l’alimentation organisée le 27 septembre dernier, la Ville de Saint-Denis (93) a dévoilé ses nouveaux engagements dans le cadre de la démarche qualité « Mon Restau Responsable ».
Gratuité, démarches qualité, produits bio, nouvelle cuisine centrale… A Saint-Denis, la restauration se mange à toutes les sauces. Le maire, ses adjoints et les 50 acteurs de la cuisine centrale font équipe pour transformer la pause méridienne en temps éducatif. Prochain défi, tenir les 11 engagements pris dans le cadre de la démarche « Mon Restau Responsable ». En tête de liste, le bio. La ville souhaite atteindre 30 % d’achats de denrée bio et augmenter les produits locaux de 10 %. Elle entend également proposer un troisième menu végétarien par semaine dès la rentrée 2024, tout en augmentant encore la part d’achat de produits sous SIQO, notamment la viande. Autre priorité, réduire de 50 % le gaspillage alimentaire par rapport au diagnostic réalisé en 2016 et valoriser 100 % du gaspillage.
La cuisine centrale constitue un autre objectif majeur. La municipalité souhaite obtenir la qualification ECOCERT en cuisine de niveau 1. Elle compte par ailleurs devenir actionnaire de la Semelog afin de supprimer l’utilisation des barquettes en plastique jetables dès septembre 2025. La cuisine centrale n’attendra toutefois pas cette échéance pour réduire le plastique. Le remplacement des petits contenants par de grands a permis d’économiser 386 000 € en deux ans.
Nouvelle cuisine centrale pour 20 000 repas/jour
L’autre combat de la ville est la gratuité en restauration scolaire. En 2021, elle faisait déjà figure de pionnière en inaugurant la gratuité pour les maternelles. Une décision politique qui a entrainé une augmentation de 7 % de la fréquentation. A la rentrée 2023, la gratuité a été étendue aux CE1 et CE2. « Nous voulons faire du repas un temps éducatif », a déclaré Leyla Temel, maire-adjointe à l’éducation et à la restauration. « Nous souhaitons réfléchir à la manière de créer un droit universel à bien manger le midi pour tous les enfants. Le décrochage scolaire est en effet bien plus important chez les enfants qui rentrent déjeuner chez eux à midi. Il est plus compliqué de retourner à l’école après une pause de deux heures durant laquelle on a regardé les écrans et/ou mal mangé ». Pour l’élue, le combat continue. L’objectif est bien d’étendre le dispositif aux autres classes. La cuisine, qui produit actuellement 9 000 repas/jour, devrait atteindre 14 000 repas/jour à la rentrée 2024. Elle livrera alors la commune de Pierrefitte-sur-Seine. Une nouvelle cuisine est en cours de conception, elle sera dimensionnée pour 20 000 repas/jour. De quoi assumer son succès…