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Millésime 2022, chaud devant !

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Château Beychevelle


Au château Beychevelle, le millésime 2022 fait rimer précocité et qualité, toutes deux à des niveaux rarement égalés. Entretien avec Romain Ducolomb, son Directeur technique. 

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Les vignerons n’ont pas besoin de notes pour raconter avec précisions les conditions climatiques de chaque millésime. Romain Ducolomb, Directeur technique du château Beychevelle, ne déroge pas à la règle. Et c’est peu dire que 2022 a réservé son lot de frayeurs. À commencer par des records de chaleur et de sécheresse en été. À Beychevelle, la vigne a été préservée du manque d’eau — 15 millimètres seulement de pluie sont tombés entre juillet et septembre — grâce aux réserves constituées dans les sols l’hiver précédent. C’est le premier enseignement que retire le winemaker : « dans cette nouvelle ère caniculaire, il ne faut plus sous-estimer les hivers dont le reste de la saison dépend. » 


Épargné au printemps par la grêle qui est passée tout près et par le gel qui n’a causé que des dégâts mineurs, le cru classé de Saint-Julien a fait une fois encore la démonstration que, dans les grands terroirs, la nature a fait le plus dur et l’Homme peut se contenter de récolter les fruits d’exception qu’elle lui offre. Et force est de constater que la vigne, liane domestiquée d’abord dans les régions montagneuses du Proche-Orient, s’est magnifiquement ajustée à cette météo torride. Une très belle leçon selon Romain Ducolomb pour qui « la vigne nous a prouvé cette année sa grande capacité de résistance ».


Des conditions favorables — des coupes de graves profondes qui drainent l’eau et la proximité de l’estuaire de la Gironde qui sert d’aspirateur à maladies — qui n’épargnent pas au vigneron de nécessaires adaptations face au climat qui change. À Beychevelle, surnommé le Versailles du Médoc, où une viticulture de précision est mise en œuvre, les raisins ont été ramassés plus tôt pour concilier maturité et fraicheur. Conscient de la responsabilité environnementale qui incombe à tous et sans doute encore davantage aux crus tout en haut de la hiérarchie, la propriété, aujourd’hui dans l’escarcelle de la famille Castel (depuis 2011, en copropriété avec le groupe japonais Suntory), est certifiée HV3. Aucun herbicide n’est utilisé et les traitements sont limités le plus possible (aucun n’a été administré après le mois de juin). Dans les vignes, les sols sont labourés par un robot 100 % électrique qui limite le tassement et n’émet pas de gaz à effet de serre.


Revers de la médaille : moins de bouteilles sortiront des chais, moins d’eau signifiant moins de jus. Mais le résultat de ce qui a déjà été vinifié est « remarquable » et le millésime 2022 sera « un must have dans sa cave » assure Romain Ducolomb. 

Et dans le verre justement ?


Pas d’effet outrancier, de la densité et des tannins déjà fondus. La chaleur et la rondeur apportées par l’alcool sont contrebalancée par une acidité marquée. Le temps et l’élevage en fûts de chêne doivent encore faire leur œuvre mais la dégustation est formelle : ce millésime hors du commun a su préserver l’élégance inimitable de Beychevelle, une signature reconnue dans le monde entier.

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bouteille Aspirant de Beychevelle
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