Huit organisations appellent à « sauver la restauration collective »
Huit organisations professionnelles appellent à une revalorisation urgente pour sauver les repas de la restauration collective et, à travers eux, les milliers de producteurs et entreprises de la filière hors domicile en France. Selon elles, il faudrait 40 centimes dans l'assiette pour sauver la restauration collective à la rentrée, soit 20 cts pour EGAlim (Rapport CGAAER) et 20 cts pour l’inflation constatée de 10 % (chiffres filière consolidés).
Acofal, la FNSEA, La Coopération agricole, Geco Food Service, la CGI, le Sners, le SNRC et Restau’Co viennent de co-signer, ce 15 juin, un appel destiné à « sauver la restauration collective ». Déjà, le 14 février dernier, elles avaient signé une tribune : « La filière restauration collective en danger », dénonçant le risque de rupture qui pèse sur l'ensemble des maillons. « Depuis, la situation s'est aggravée et le quotidien des cuisines des hôpitaux, cantines scolaires, restaurants d'entreprises ou Ehpad est désormais rythmé par les ruptures », expliquent-elles dans ce manifeste. Elles pointent la flambée des prix de plusieurs produits rendant difficile, voire déjà impossible, leur achat par les cuisines collectives. « Face à la flambée des prix, le panier alimentaire des cuisines de collectivité sne tient plus. Aujourd'hui il manque 40 cts par assiette pour assurer l'achat de produits de qualité. A ce rythme, les budgets seront épuisés dès la rentrée », estiment les signataires du manifeste, rappelant que la restauration collective nourrit 10 millions de personnes par jour et en particulier les plus fragiles. « Elle répond à une mission de santé publique et de lutte contre la précarité, en donnant une égalité d'accès à une alimentation saine, sûre et durable. Aussi, investir, pour assurer le maintien et la qualité des repas en collectivité, doit être une priorité commune », soulignent les organisations.