Egalim : la restauration collective pas encore dans les clous !

Claire Cosson
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plateau salade et formage self cantine

Entré en vigueur le 1er janvier 2022, le volet approvisionnement de la loi Egalim (50 % de produits de qualité dont 20 % de bio) est loin d’être atteint malgré les efforts sur le terrain. 
 

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Les premiers résultats sont tombés. Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a en effet commandé deux études à des prestataires externes et analysé les données collectées via la plateforme « ma cantine » afin d’estimer au mieux les taux d’approvisionnement en restauration collective. Selon les premières données collectées auprès des répondants (représentant 14 % à 17 % du volume total de repas), les taux globaux d’achat déclarés pour 2021 s’élèveraient à 11 % pour les produits bio, 6 % pour les Siqo et 23 % pour l’ensemble des produits Egalim. Cela correspond à 95,7 M€ d’achats de denrées issues de l’agriculture biologique et à 55 M€ de produits sous signes d’identification de qualité (autres que bio). On est évidemment loin du compte. « Toutefois, ces résultats traduisent une dynamique du secteur et une mobilisation sur les dernières années, malgré des freins liés au contexte sanitaire », indique le ministère dans une analyse (n°189) publié ce mois-ci. 

Autre élément intéressant procuré par les données collectées pour 2021 : les achats de viandes et produits de la pêche. En dépit d’un nombre de répondants réduit (800 structures), les achats de viandes représenteraient 19 % des achats totaux, et ceux des produits de la pêche et de l’aquaculture 6 %. S’agissant des viandes, 34 % des achats relèveraient des produits durables et de qualité, et 45 % seraient d’origine française. Pour les produits de la pêche, 39 % seraient durables et de qualité.
Globalement, il semblerait que « le secteur scolaire, et en particulier le primaire, présenterait des taux d’approvisionnement élevés (23 % en bio, 44 % pour les Siqo)."  Au final, les objectifs ambitieux de la loi Egalim n’ont pas été atteints collectivement. La faute à qui ? « Un manque d’information des acteurs sur les objectifs législatifs, des surcoûts, une méconnaissance de l’offre, la crise sanitaire, l’inflation… ». Reste maintenant à savoir si la donne va progresser en 2022. Affaire à suivre !
 

Claire Cosson
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