Egalim : la restauration collective pas encore dans les clous !

, mis à jour le 22/06/2023 à 20h31
Image
plateau salade et formage self cantine

Entré en vigueur le 1er janvier 2022, le volet approvisionnement de la loi Egalim (50 % de produits de qualité dont 20 % de bio) est loin d’être atteint malgré les efforts sur le terrain. 
 

Partager sur

Les premiers résultats sont tombés. Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a en effet commandé deux études à des prestataires externes et analysé les données collectées via la plateforme « ma cantine » afin d’estimer au mieux les taux d’approvisionnement en restauration collective. Selon les premières données collectées auprès des répondants (représentant 14 % à 17 % du volume total de repas), les taux globaux d’achat déclarés pour 2021 s’élèveraient à 11 % pour les produits bio, 6 % pour les Siqo et 23 % pour l’ensemble des produits Egalim. Cela correspond à 95,7 M€ d’achats de denrées issues de l’agriculture biologique et à 55 M€ de produits sous signes d’identification de qualité (autres que bio). On est évidemment loin du compte. « Toutefois, ces résultats traduisent une dynamique du secteur et une mobilisation sur les dernières années, malgré des freins liés au contexte sanitaire », indique le ministère dans une analyse (n°189) publié ce mois-ci. 

Autre élément intéressant procuré par les données collectées pour 2021 : les achats de viandes et produits de la pêche. En dépit d’un nombre de répondants réduit (800 structures), les achats de viandes représenteraient 19 % des achats totaux, et ceux des produits de la pêche et de l’aquaculture 6 %. S’agissant des viandes, 34 % des achats relèveraient des produits durables et de qualité, et 45 % seraient d’origine française. Pour les produits de la pêche, 39 % seraient durables et de qualité.
Globalement, il semblerait que « le secteur scolaire, et en particulier le primaire, présenterait des taux d’approvisionnement élevés (23 % en bio, 44 % pour les Siqo)."  Au final, les objectifs ambitieux de la loi Egalim n’ont pas été atteints collectivement. La faute à qui ? « Un manque d’information des acteurs sur les objectifs législatifs, des surcoûts, une méconnaissance de l’offre, la crise sanitaire, l’inflation… ». Reste maintenant à savoir si la donne va progresser en 2022. Affaire à suivre !
 

Rédactrice en chef de Zepros La Collective, Claire Cosson cultive une passion singulière pour l’univers de la restauration collective. Depuis plus de vingt ans, elle observe et décrypte les mutations d’un secteur souvent discret mais essentiel.
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire

Sur le même sujet

Image
Recettes de pintade estivale
Sponsorisé par La pintade, le goût du bon
Image
LOGO EBE
Vidéo
Sponsorisé par Duralex
Christophe Hay, partenaire de Duralex pour la préservation du patrimoine et la renaissance de la marque
Image
label HVE