Plato, prêt pour les JO !
À la veille des Jeux olympiques d'été de Paris 2024, le robot de service Plato se positionne comme une solution aux difficultés de recrutement de l’hôtellerie-restauration qui risquent de limiter les retombées et d’épuiser les salariés.
À quelques jours du coup d’envoi, il manque encore des bras. Fin avril, lors du dernier forum « Les Jeux recrutent », coorganisé par France Travail et le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), 1 000 postes restaient à pourvoir dans l’hôtellerie-restauration. Nul doute que tous les candidats n’ont pas été trouvés depuis dans un secteur CHR boudé par les salariés. Le phénomène, qui ne date pas d’hier, s’est accentué avec la crise sanitaire.
Suppléant, pas remplaçant
Or, pour que la manifestation soit une fête et non un casse-tête pour cafés, hôtels et restaurants, « encore faut-il qu’ils disposent des moyens humains » rappelle Anis Ben Mahmoud, Hospitality and Retail Business Development Director chez United Robotics Group. Le leader mondial de la robotique humanoïde produit Plato, le premier cobiot de service pensé pour aider les professionnels de la filière. S’il n’a pas vocation à jouer les remplaçants, Plato se positionne comme un suppléant de premier plan. « Sans remplacer l’humain, nous essayons de soulager l’équipe en place. À effectif constant, et donc avec des horaires plus chargés, Plato lui permet de travailler dans les meilleures conditions possibles » précisait le directeur
Service à table ou cocktail
À la mairie du 15e arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres du lieu où il a été conçu et où une ligne de fabrication de haute précision joue toujours un rôle clef dans son assemblage, Plato viendra ponctuellement en renfort au traiteur lors d’évènements importants. En mode « cruise », le commis sur roulettes se révèle en effet un assistant parfait lors d’un cocktail expliquait Cécilia Doré, Senior Event Manager chez United Robotics Group. Grâce à sa petite taille (111 cm de haut pour 55 de large), le runner se faufile entre les convives, leur offrant de quoi ravir leurs papilles — et s’hydrater, geste vital lors d’un rendez-vous estival — tout en libérant leurs mains. « Les hôtes posent des choses sur Plato de manière instinctive et leur soulagement de pouvoir se débarrasser d’une serviette usagée se lie sur leur visage » s’amuse Anis Ben Mahmoud.
Dans la configuration du service à table également, ses trois plateaux peuvent porter jusqu’à 30 kilos, soit « trois ou quatre tables débarrassées d’un coup ». Une aide non négligeable, synonyme de lourdes charges et de nombreux kilomètres en moins pour le personnel en salle. Et avec le mode « Follow-me », plus besoin de cartographier, de prévoir le chemin et de lui donner des ordres : le robot suit automatiquement le personnel dans ses déplacements.
Il faut enfin ajouter que les utilisateurs du runner peuvent depuis peu choisir les phrases qu’il prononce et l’image qui s’affiche sur son visage – écran. Cette nouvelle fonctionnalité permet une personnalisation du message d’accueil en cinq langues et adaptée en fonction des épreuves ou des pays sur le podium.
Dans les starting-blocks, Plato est prêt à rouler des mécaniques pour les Jeux olympiques. « Ce genre d’évènement hors norme, en bousculant nos habitudes, permet de les changer » conclue, confiant, Anis Ben Mahmoud.
« Les présentations sont faites mais les questions se bousculent sans doute dans votre tête : à quoi sert-il ?
Est-il facile à utiliser ? Pourrais-je l’essayer ? Pour obtenir des réponses, rendez-vous ici. »