La Volaille Française fait rimer variété et qualité
Une des raisons du succès de la Volaille Française tient sans doute à sa diversité. Forte de ses 14 000 élevages de volailles, la France se positionne comme le troisième producteur de l’Union européenne. La spécificité et la force du modèle hexagonal ? Avoir su conserver sur son sol un grand nombre d’espèces, du poulet à l’oie en passant par le canard, la dinde, le chapon, la poularde, la caille ou encore le pigeon.
Une pluralité que certains aviculteurs ont transformé en un avantage économique. À l’image de Louis-Marie Pasquier qui, dans son exploitation située dans les Deux-Sèvres (79), couve poulets, pintades, dindons et canards à part quasi égale. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier lui permet de s’adapter aux fluctuations du marché et à sa forte saisonnalité. Au niveau national, le mois de décembre représente par exemple à lui seul 20 % des ventes annuelles de pintades (source : Anvol). Et si la durée d’élevage diffère d’une espèce à l’autre— entre 5 et 6 semaines pour un poulet contre 4 à 5 mois pour un dindon —, l’éleveur a équipé ses bâtiments pour qu’ils soient en mesure d’accueillir l’ensemble de sa basse-cour. Une cohabitation qui lui facilite le travail et qui possède également un intérêt sanitaire : « j’ai constaté que cette biodiversité diminue les risques de contamination microbienne » explique-t-il.
Variations culinaires
Cette diversité ouvre aussi l’horizon culinaire. Avec la volaille, pas d’ennui à table ! Et les Français en redemandent. Avec 28,5 kg de viande de volaille consommée par habitant en 2021, une quantité en croissance tous les ans, elle est aujourd’hui la deuxième viande consommée en France.
La volaille se prête à « de multiples moments de consommation, quotidien, premium, ou encore sur le pouce » ajoute Sébastien Verdier, le Président de l’Association de Promotion de la Volaille Française (APVF). Le représentant de l’APVF se réjouit que « les chefs soient des plus en plus créatifs », même s’il admet qu’il reste du chemin à parcourir pour « amener en restauration la volaille au niveau où elle devrait être ». Surtout que la Volaille Française plait au plus grand nombre : sa chair tendre séduit petits et grands et son prix raisonnable reste accessible à tous les budgets. Si on ajoute ses indéniables qualités nutritionnelles et son empreinte carbone limitée, la Volaille Française est belle et bien « une protéine d’avenir » s’enthousiasme Sébastien Verdier.
De nombreux professionnels ont d’ailleurs parfaitement compris leur intérêt à communiquer sur l’origine France de leur viande de volaille auprès d’une clientèle désireuse de manger français. Une communication dorénavant exigée par la loi puisqu’un décret entré en application le 1er mars 2022 rend obligatoire l’affichage de l’origine de toutes les viandes servies dans la restauration hors domicile (RHD), traditionnelle et collective.
Unité dans la diversité
Autre facteur de richesse : les modes de production. En complément des élevages standards, un quart de la Volaille Française est élevée en respectant un cahier des charges Label Rouge, Certification de Conformité Produit (CCP) ou Bio. Avec 20 % de volailles élevées en plein air (Label Rouge et Bio), la France devance largement tous les autres pays en la matière.
Pour voler sous une bannière commune et permettre aux professionnels comme aux consommateurs de savoir ce qu’ils mettent dans leurs assiettes, la Volaille Française possède son logo. Apposé sur une volaille entière ou en morceaux, un produit transformé ou un plat préparé, il garantit que l’animal est non seulement né mais aussi élevé, nourri, abattu, découpé et transformé en France. Dinde en élevage standard, poulet Label Rouge ou pintade bio, le logo assure, contrôles à l’appui, qu’ils sont issus d’une production exemplaire en matière de qualité sanitaire et de bien-être animal.
Riche de sa diversité, la Volaille Française a su faire de la qualité son dénominateur commun.