Agores recommande de « limiter » l'emploi du soja dans les cantines scolaires

Jean-Charles Schamberger
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Graines de soja

L’association de la restauration collective territoriale recommande le principe de précaution sur le soja aux gestionnaires de cantines scolaires dans l'attente d'une estimation précise des risques sanitaires que pose leur forte teneur en isoflavones (« phyto-œstrogènes »), ainsi que d'une information plus rigoureuse de la part des producteurs et fournisseurs.

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Dans un rapport établi avec deux associations de diététiciens -le Club européen des diététiciens de l’enfance (CEDE) et le Club expert nutrition et alimentation (CENA)- l’association de gestionnaires de restauration collective Agores recommande de « limiter » l'emploi du soja dans les cantines scolaires, notamment en ce qui concerne les desserts et les boissons.

Tout en rappelant que les protéines de soja ont un réel intérêt nutritionnel et constituent une alternative intéressante aux protéines animales, le rapport pointe des inquiétudes sur le plan sanitaire. Le soja est en effet connu pour sa teneur en isoflavones (genisteine, daidzeine et glyceteine), appelées phyto-œstrogènes ou œstrogènes végétaux, dont les structures moléculaires sont comparables aux hormones oestrogéniques féminines. Or « les phyto-œstrogènes du soja constituent de loin la part la plus importante des perturbateurs endocriniens auxquels les Français sont exposés », souligne le rapport qui cite la professeure Catherine Bennetau-Pelissero, spécialiste des perturbateurs endocriniens à l’université de Bordeaux.

Les auteurs du rapport suggèrent également aux gestionnaires de cantines de demander « systématiquement » aux fournisseurs les teneurs en isoflavones des références contenant du soja, comme ingrédient principal ou secondaire, mais aussi en repérant ceux qui « ont su développer des process qui permettent de limiter la teneur en isoflavone ».
 

Jean-Charles Schamberger
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