Seules 36 % des collectivités pensent atteignables les seuils de la loi Egalim

Claire Cosson
APPROVISIONNEMENTS DE QUALITE ET DURABLES
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Réalisée du 25 septembre au 16 octobre 2020, auprès de 3 000 communes ayant une école publique et des intercommunalités gestionnaires, l’enquête de l’AMF est sans appel. « Seules 36 % des collectivités pensent pouvoir respecter les seuils des 50 % de produits de qualité et durables, dont 20 % bio », révèle l’étude. Les petites communes de moins de 10 000 habitants sont les plus inquiètes sur la possibilité d’atteindre ces seuils.

Les freins pour arriver à ces objectifs ? 82 % des collectivités évoquent la problématique du coût. Elles pointent également du doigt des contraintes de logistiques, celles des marchés publics, l’insuffisance de l’offre de produits bio à l’échelle locale et l’incapacité des producteurs locaux à répondre aux cahiers des charges.

Cuisiner de bons petits plats à base de produits de qualité et labellisés engendrerait un surcoût pour 73 % des collectivités de l’ordre de 10 % à 20 % pour plus de la moitié d’entre elles, et plus encore pour 31 % des communes.

Coût moyen d'un repas 7,63 €

Un point positif néanmoins à ce tableau peu encourageant : un quart des villes interrogées déclarent que des actions spécifiques ont permis de neutraliser l’impact financier. À commencer par la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’introduction d’un menu végétarien, l’achat de produits locaux et la formation du personnel.

Il n’empêche que la gestion du service de restauration scolaire représente une charge importante pour les collectivités, les tarifs pratiqués ne couvrant pas le coût du service. Selon les réponses obtenues par l’AMF, le coût moyen d’un repas (hors participation des familles) atteint 7,63 €. Les charges de personnel s’élèvent à 3,46 € tandis que celles des matières premières représentent 2,78 €.

C.C

Claire Cosson
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