KFC inaugure un nouveau modèle de développement

C’est entourée de son état-major qu’Isabelle Herman, directrice générale de KFC France (Yum !) a reçu les journalistes au siège de l'entreprise, au cœur du quartier d’affaires de La Défense. A ses côté, Nicolas Gabriel, directeur du développement depuis 2,5 ans ; Pierre Cailleau, directeur du marketing, et Malaurie Forets, directrice des ressources humaines, depuis 3 ans. Dans l’entreprise depuis 8 ans, Isabelle Herman a pris la direction générale il y a 3 ans. Jusque-là, elle était directrice du marketing. Depuis elle n’a eu de cesse d’animer la transformation de KFC France, leader sur le segment du poulet frit et depuis cette année, enseigne préférée des Français si l’on en croit les avis Google référencés par le cabinet Vasano. « Avec une note de 4,35 attribuée par les consommateurs, c’est le résultat de tous nos efforts portés sur l’expérience client, la qualité de nos restaurants, et le fast-good, mis en place. C'est une progression d'1,5 point de la satisfaction de nos clients", déclare la dirigeante. 

Résultat, KFC voit son chiffre d’affaires grimper de 4 % en 2024, et ce dans un contexte difficile. Il est aujourd’hui de 885 M€. C’est 70 % de mieux qu’en 2018 et 40 % depuis le Covid. Quant au réseau, il a progressé de 25 nouveaux restaurants l’an passé portant le chiffre global à 385 points de vente, animés par 13 franchisés (1/4 du réseau). En trois ans, KFC a ouvert 90 établissements.

Autre point de satisfaction, la réussite de la digitalisation : « notre application a été téléchargée 4 millions de fois, et 2 millions de clients ont adhéré à notre programme de fidélisation », déclare Isabelle Herman. Enfin, la France a lancé le 150e marché en ouvrant ou Luxembourg.

Des chiffres au vert (bien que le nouveau décor soit rouge) portés par le marché du poulet, en progression de 20 % en 3 ans. Une offre privilégiant la viande française (50 % des approvisionnements) : « 100 % des filets, des ailes de poulet sont d’origine françaises, la farine de nos buns est française, et notre nouvelle gamme de burger Legends est aux fromages AOC », explique Isabelle Herman. 

Si l’enseigne a été innovante sur les nouveaux produits, elle a aussi initié des collaborations fructueuses : celle avec Mister V a été un succès incontestable : plus d’1,2 M de burgers vendus en 4 semaines. Quant au BFF, réalisé en partenariat avec Burger King, il était présent sur 1 plateau sur 5. 
 

Aussi, l’équipe 2025 avec optimisme et sans donner de prévisions chiffrées veut croire en son dynamisme. Elle inaugure donc un nouveau modèle de développement, porté par de la location gérance. Un modèle hybride qui va lui permettre de recruter de nouveaux franchisés. KFC reste propriétaire du bail et le coinvestisseur. L’apport du franchisé est de 250 K€, pour un investissement global de 800 K€. Un modèle moins onéreux que la franchise classique qui nécessite un investissement global de 1,5 M€ miminum par restaurant. « Nous souhaitons en ouvrir 4 cette année et 15 d’ici 2026 », précise la dirigeante. C’est Malaury Forel, la DRH qui sera en charge du recrutement des nouveaux franchisés. "Avec ce modèle nous pouvons aller chercher des cadres dirigeants ayant une expérience entrepreneuriale et toucher ainsi un panel d'investisseurs plus important", explique la DRH.

La food, et en particulier le fast-good est toujours au cœur des préoccupations. « Nous allons continuer à améliorer nos recettes et poursuivre l’approvisionnement français. Nous affichons le Nutri-Score depuis 2021 sur nos bornes et sur le site », poursuit Isabelle Herman.
Un développement de l’offre qui passe par le veggie, « car il est important de réduire notre empreinte carbone. Le veggie Colonel burger émet 6 fois moins de CO2 qu’un burger au boeuf », précise Isabelle Herman. Le simili-carné est à base de champignon et sans additifs. Actuellement le veggie représente 10 % du CA. A partir du 23 avril, l'offre sera étendue.
Enfin, KFC veut jouer un rôle-clé dans l’inclusion et être un acteur de l’ascenseur social. Elle annoncera d’ailleurs prochainement un parcours Restauration rapide avec les Ecoles de la 2e chance. « En 2024 nous avons intégré 700 jeunes et la moitié de notre réseau a joué le jeu », conclut la dynamique dirigeante. Alors pas de prévision pour 2025, mais toute l’équipe espère bien battre ses records de 2024 !